Maxime Sanous livre un premier roman noir « Éthique de l’assassin », paru en février aux éditions Cairn dans la collection « Du Noir au Sud ». « C’est bien sûr un clin d’œil au roman d’Amélie Nothomb « Hygiène de l’assassin », souligne avec malice le jeune auteur, mais mon écriture est très personnelle ». Ce professeur de Lettres classiques de 42 ans, qui a enseigné 15 ans au collège d’Arthez avant de travailler pour le CNED, réside à Mont.
> Un acte solitaire
Ses choix de lectures se portent surtout vers la science-fiction ou l’héroïc fantasy, et sa première passion a été la poésie : rien ne semblait donc le destiner au roman noir. « Et pourtant, les deux chapitres que j’ai écrits spontanément en 2013 m’ont entraîné aussitôt vers ce type de littérature. » Il les a repris 2 ans plus tard, quand il s’est senti prêt pour cette aventure : « Je ne fais pas de plan, j’écris chapitre après chapitre, comme ça vient, en suivant mon inspiration. »
Bien sûr, le professeur qu’il est a relu de nombreuses fois sa production pour l’améliorer ; il l’a fait lire également à ses proches pour avoir leur avis : « L’écriture est un acte solitaire, avoue Maxime Sanous, et j’avais besoin d’un retour pour être sûr d’aller dans la bonne direction. »
Car, s’il prend du plaisir à la tâche, il écrit avant tout pour le lecteur : »Je souhaite le faire participer à l’histoire, en travaillant sur la suggestion pour solliciter son imaginaire. » Bref, il veut « donner du plaisir ». Et le 2e roman, « toujours noir mais différent » est déjà bien avancé.
> Rédemption par le meurtre
« Éthique de l’assassin » est donc le journal intime d’un individu qui ne supporte plus que des criminels continuent leurs exactions en toute impunité. Ne faisant pas confiance à la Justice, il va adopter sa propre éthique : « La violence interdite, je l’emploie pour sauver » dit le héros, un être cultivé mais asocial, qui s’autopersuade qu’il doit protéger les faibles, les victimes, et obtenir la rédemption par le meurtre.
Le résultat donne un roman trouble qui ne laisse pas indifférent.