La délégation congolaise s’est rendue à la Villa Nédélec pour rencontrer les élus et signer un partenariat avec la CITBA (Photo Dominique Guirauton, Sud-Ouest).
La CITBA, spécialisée dans la chaudronnerie et les tuyauteries hautes performances gaz et pétrole, à Arthez-de-Béarn, et gérée en Société coopérative de production, a signé un partenariat avec l’entreprise congolaise, ISIC Group.
Une délégation congolaise, composée d’Hénoc M’boutila, gérant d’ISIC Group (Ingénierie, constructions et services), Didier Mavouenzela, président de la CCI de Pointe-Noire au Congo, Didier Mbemba, représentant de Total E&P Congo et Paul Maloukou, ministre conseiller à l’ambassade du Congo à Paris, a été accueillie à la Villa Nédélec (Communauté de communes Lacq-Orthez) par le président Jacques Cassiau-Haurie et Patrice Laurent, maire de Mourenx, le 3 avril.
Ils étaient accompagnés par Mickaël Holowatenko, président du directoire de la CITBA, entreprise spécialisée dans la chaudronnerie et les tuyauteries hautes performances gaz et pétrole, basée à Arthez-de-Béarn. La CITBA est un modèle du genre puisque gérée en Scop (Société coopérative de production) par ses salariés depuis plus de 40 ans. Michel Massey, son ancien directeur, était également présent.
L’objectif : « Développer des entreprises locales, renforcer les implantations pour durer et recourir à des ressources humaines congolaises »
Cette réunion avait pour objectif de présenter un projet de développement de la CITBA au Congo et de signer un accord de partenariat entre celle-ci et ISIC Group, accord salué par l’ambassade du Congo. « Deux sociétés sont engagées dans un partenariat. Cette démarche s’inscrit dans la directive 2013, initiée par le président de la République du Congo. C’est un modèle de coopération que nous souhaitons pour les entreprises congolaises ».
> « Modèle du genre »
Depuis quatre années, la Scop béarnaise a tissé des liens avec le Congo, analysant les opportunités locales. « Bien connaître un pays avant de s’y implanter, c’est pour nous une obligation culturelle, dans notre entreprise cela correspond à nos valeurs » a commenté Michel Massey qui poursuit : « Aujourd’hui, les entreprises locales du Congo veulent se développer, c’est de notre devoir, en tant que coopérative, de promouvoir ce transfert de compétences. Si nous voulons travailler dans ces pays émergents, il faut accepter ces transferts. Progressivement, nous permettrons à ISIC Group de monter en compétences ».
Son représentant s’est félicité de cette signature. « C’est un modèle du genre car il y a des entreprises locales qui seront fédérées derrière ce partenariat ». L’objectif, comme l’a souligné Didier Mbemba (Total) : « développer des entreprises locales, renforcer les implantations pour durer et recourir à des ressources humaines congolaises ».
La CITBA en quelques chiffres
Créée dans les années 70 pour suivre le développement de l’exploitation du Gaz dans le sud-ouest de la France, CITBA est spécialisée dans la chaudronnerie et la tuyauterie industrielle, plus particulièrement, pour les secteurs gazier et pétrolier. Après le premier choc pétrolier en 1976, les membres de l’entreprise CTA choisissent de reprendre sa gestion et la rebaptisent CITBA. Elle devient une Scop gérée par le personnel. En 1982, la structure déménage d’Orthez à Arthez-de-Béarn.
Aujourd’hui, la CITBA c’est 130 salariés, 5 sites de production, 2 bureaux d’ingénierie, 27 millions de dollars de chiffre d’affaires et dont 45 % du résultat sont redistribués aux salariés. « Une entreprise où les salariés sont les actionnaires, où un homme = une voix », indique Michel Massey, ancien président aujourd’hui à la tête d’Infautelec, filiale de la CITBA.
Dominique Guirauton, Journal Sud-Ouest du 5 avril 2018.