Marcel Dumas nous a quittés mardi 20 novembre à l’âge de 93 ans.
Figure arthézienne remarquable, il avait été fait Chevalier de la Légion d’Honneur il y a tout juste un an, le 21 octobre 2017. Lors de cette émouvante cérémonie, le Colonel Henri Cestari avait retracé son parcours exemplaire : naissance en 1925 à Bagnères-de-Bigorre, engagement à 18 ans dans la résistance avec le Corps Franc Pommiès, intégration dans le 49e RI du Général De Lattre de Tassigny, campagne des Vosges et d’Alsace, arrivée à Stuttgart et défilés de la victoire à Berlin.
Puis, guerre d’Indochine et intégration au 1er régiment de Chasseurs Parachutistes. Revenu ensuite à la vie civile en tant qu’ingénieur à la SNPA, Marcel Dumas avait épousé en 1950 Jeanine Heugas, décédée peu de temps auparavant, avec qui il avait eu deux enfants, une fille Isabelle décédée et un fils Philippe.
Et le maire Philippe Garcia avait ajouté : « Marcel, vous représentez cette détermination, cet amour du pays et de vos concitoyens, qui constituent un exemple pour les jeunes générations ».
> Esprit ouvert et intéressé
Très présent dans le village, Marcel Dumas avait un esprit ouvert, intéressé, accueillant : il était plein d’humanisme et d’amour de la vie. Il n’hésitait pas à aller boire régulièrement un café au bar du village où il était même venu écouter quelques concerts.
C’est avec émotion que nous adressons à sa famille nos condoléances émues.
* Mathieu Turon exprime à ce sujet sa grande tristesse : « C’est avec une immense peine que nous avons appris ce matin (hier) le décès de notre client préféré M.DUMAS…
Un merveilleux monsieur pour qui nous avions une immense affection et pour qui le Pingouin et le Coin Cosy étaient primordiaux pour lui (il nous l’avait encore répété hier matin et ce week-end…) lien social quand tu nous tiens…
Un monsieur qui avait les yeux ébahis toute la durée du concert des londoniens d’ARCTIC LAKE et de leur musique céleste ou encore pendant celui du guitariste SERGIO LOPEZ…
Un monsieur que j’avais amené au cinéma l’an passé (30 ans après sa dernière séance) pour DUNKERQUE (lui qui avait connu cette triste période…et qui s’en rappelait dans les moindres détails).
Je me rappelle à la sortie de la salle où il était rempli de bonheur en se tapant sur les genoux comme un enfant que l’on avait amené pour la 1ère fois au cinéma…
Un monsieur qui ne cessait de nous encourager pour tout ce que l’on entreprenait dans notre bar. Immense tristesse… »
je ne peux qu’abonder dans le sens de Mathieu: c’était un privilège de l’écouter nous parler de son parcours avec les yeux brillants, une mémoire qui jamais ne lui a fait défaut, une leçon d’Histoire a chacun de ses mots mais, et surtout, sans jamais tirer la couverture à lui: un grand Homme, profondément humaniste mais qui n’aimait pas la mièvrerie ( Mathieu sait ce que je veux dire). Mon plus beau souvenir? la remise de sa médaille et la force de son allocution sans pense-bête,un moment fort en émotion.Merci et respect Mr.DUMAS, vous me manquez déjà. Nul doute qu’une place vous reste réservée près de la baie vitrée au Pingouin avec un café et le journal
En 6 mois il avait pris ses petites habitudes, au debut un café par ci pour prendre la température du Coin Cosy, puis un goûter par là, et enfin des repas le midi qui lui changeaient du quotidien; s’emerveillant de l’ambiance qui régnait. J’avais une tendresse particulière à le servir; lorsqu’il venait après le service, je stoppais tout pour m’asseoir avec lui et. profiter de sa présence, de ses anecdotes, ses joies, ses peines.
Mais voilà, les petites bulles, aussi pleines de bonheur soient elles, sont éphémères. Il faut les saisir a temps.
Je garde précieusement votre sourire bienveillant et votre regard malicieux au creux de moi.