À Argagnon (dont l’école est également gérée par le SIVOM d’Arthez de Béarn), les parents d’élèves et les élus n’ont pas attendu la décision définitive du 9 mars. Jeudi matin, ils étaient une cinquantaine devant l’école à brandir des pancartes pour s’opposer au projet de fermeture de l’une des six classes du RPI constitué depuis quatre ans avec Balansun et Castétis. « Nous avons déjà 137 inscriptions. Les dernières datent de mardi », affiche Géraldine Busca, représentante des parents d’élèves. Le seuil pour conserver le poste est fixé à 135 élèves.
Reste qu’avec la fin de la convention rurale, destinée à l’époque à encourager les communes à se regrouper en RPI, l’État ne comptabilise plus les toutes petites sections. Un effectif ainsi réduit de sept unités à Argagnon. À l’échelle départementale, le SNUipp-FSU affiche un nombre de 800 écoliers de 2 ans qui ne seraient ainsi plus comptabilisés.
> Dynamique démographique
« À Argagnon, nous observons une belle dynamique démographique sur la commune. Depuis 2017, nous installons trois à quatre familles par an grâce à un lotissement de trente lots », plaide le maire Gilles Lévêque, craignant que la fermeture d’une classe ne soit un frein à ce regain de population.
« Comme le directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN) n’est pas revenu sur ses décisions, notre poste est donc toujours sur l’échafaud, s’inquiète Géraldine Busca. Les maîtresses seront en grève mardi 9 mars et se rendront à Pau où elles participeront à une action commune visant à s’opposer aux fermetures annoncées. Nous allons mobiliser des parents pour les soutenir. »