Depuis le Mercredi des Cendres (mercredi 2 mars), l’Église est entrée en Carême.
La rédaction du Pèlerin, dans sa rubrique « Le goût de la vie » a souhaité redonner une image souriante à cette période de 40 jours avant Pâques, « perçue comme un temps d’austérité ».
« Très Honnêtement, le mot Carême, quand j’y pense, est un peu refroidissant. » De sa douce voix, l’écrivaine belge Colette Nys-Mazure, du haut de ses 82 ans, énonce tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : le terme annonce une période qui n’a pas bonne presse, même chez certains croyants. Qui, d’ailleurs, ne connaît l’expression « faces de Carême », désignant ces airs déconfits que l’on aurait coutume d’afficher pendant ladite période ? Le pape François lui-même, en 2016, regrettait que les chrétiens aient parfois « une tête de Carême sans Pâques (1) ». Et vlan.
Il faut reconnaître que l’actualité n’incline pas à la félicité. Les catastrophes climatiques se multiplient sous les yeux – effarés – des jeunes, les Européens tremblent, suspendus au sort des Ukrainiens. L’Église de France elle-même chancelle sous le tsunami du « rapport Sauvé », tandis que les paroisses sortent affaiblies de deux ans de pandémie. Sombre arrière-fond que celui du Carême 2022. « C’est la mode de mariner dans le glauque », lâche Colette Nys-Mazure, remarquant que la littérature ressasse beaucoup les effets du Covid-19. Et de s’exclamer « Mais, bon sang, nous sommes faits pour la joie ! On ne va pas passer sa vie les rideaux fermés. »
Justement. Ce Carême, plus qu’aucun autre, n’est-il pas précisément le moment de rechercher la vraie joie ?…
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