C’est un projet exceptionnel qui est en train de naître : le village de Castillon va bientôt être doté d’un tiers-lieu.
La municipalité en a fait le projet phare de son mandat : « Nous allons réhabiliter l’ancien café du village, la maison Bayle, explique le maire Gilles Mardelle, pour en faire un lieu de rencontre, d’échange, du faire ensemble, avec des espaces partagés, qui va permettre de revitaliser le centre-bourg ».
L’avant-projet est déjà prêt et les appels d’offres vont démarrer sous peu, avec l’espoir que ce tiers-lieu soit ouvert en fin d’année.
Lundi 24 avril, le conseil municipal avait donc convié la population, les producteurs locaux et des élus à une réunion publique d’information où on notait la présence du député David Habib, de la sénatrice Denise Saint-Pé, de la conseillère départementale Fabienne Costedoat-Diu, du vice-président de la CCLO Christian Lechit, du président du Sivom d’Arthez Jean-Bernard Prat et du vice-président Régis Casaroumé.
Si l’étage du bâtiment doit abriter les bureaux des associations du village, le rez-de-chaussée constituera l’attraction principale du lieu : il sera constitué d’un café et d’une épicerie, gérés sur le mode associatif et équipés en matériaux de récupération.
Aymard de la Guillonnière, responsable de l’opération épicerie au sein de l’association Bouge ton coq, était invité par la municipalité : « Créé en 2020, c’est un mouvement basé sur l’engagement citoyen qui conçoit et met en œuvre des solutions d’intérêt général innovantes, afin de revitaliser les villages, explique-t-il ».
> Proximité, qualité, prix coûtants
Les résultats du sondage réalisé auprès de la population furent alors détaillés : « 55 foyers ont répondu sur 150, un excellent retour, se félicite le maire« . 95 % sont favorables à la création de cette épicerie et 80 % sont prêts à donner 2 h par mois de leur temps pour tenir les créneaux d’ouverture et administrer la structure : « Tous les voyants sont donc au vert ».
Diverses modalités de fonctionnement ont été discutées avec un public très intéressé : nécessité d’adhérer à l’association, précommandes pour produits frais, plateforme informatique qui sert à la fois de boutique en ligne et d’outil de gestion…
« Ce type d’épicerie participative possède de nombreux avantages, souligne l’intervenant : produits de proximité, de qualité et à prix coûtants (- 20 % en moyenne), car il n’y pas de recherche de rentabilité. »
Le maire a précisé enfin que la mairie, outre le local, prévoit de mettre à disposition quelques heures un agent communal ainsi qu’un jeune en service civique : « En dynamisant le village, ce projet rendra service à la population et renforcera le lien social ».