La conférence proposée par Mathieu Turon, jeudi 4 avril au Pingouin Alternatif, a permis de montrer que le bons sens peut encore exister face aux absurdités du langage et aux dérives de notre société.
Samuel Piquet, collaborateur au Gorafi, a basé son propos sur quelques Unes de ce site d’information parodique qui critique, à travers la dérision, les ridicules et les faiblesses des discours officiels. « Les personnalités politiques, et le Président de la République au premier chef, souligne le conférencier, utilisent trop souvent une parole vide de sens, éloigné de la réalité des gens auxquels elle s’adresse ».
Et il cite quelques mots et expressions phares, au sens très faible comme « vivre ensemble » qui est un aveu d’échec, ou contraire à ce qu’ils signifient « j’assume… en responsabilité… pas d’amalgame ». À l’école, on parle de « compétences » à la place des connaissances et du savoir, ou de « bienveillance » plutôt que d’exigence.
Samuel Piquet évoque également les anglicismes des discours présidentiels, censés défendre pourtant la langue française, et le langage managérial : « agilité… résilience… savoir rebondir… ».
Au final, il pointe les dangers de ces abus : « perte de la nuance, polarisation, individualisme, décalage avec la réalité ».
> Féminisme universaliste
Nathalie Bianco va parler ensuite de son « féminisme universaliste » qu’elle qualifie de « basique, fondé sur l’égalité des droits entre hommes et femmes, et valable pour toutes les femmes de toutes les cultures « .
Par le fait-même, l’autrice s’oppose aux « néo-féministes qui prônent l’intersectionnalité, une doctrine qui aboutit à une surenchère de critères, avec hiérarchisation et classement, où certains critères comme la religion finissent par être minorés ».
Autre cheval de bataille : la dénonciation des « transactivistes qui, en parlant de genre à choisir, tiennent un discours de propagande confinant à l’homophobie, le plus souvent à des fins de business ».
Nathalie Bianco souhaite donc que le bons sens reprenne le dessus et que le « nous » collectif retrouve sa place à côté du « je » individualiste.