- La chapelle de Caubin, Monument Historique du XIIe siècle
C’est la chapelle de l’ancienne Commanderie des Chevaliers de Malte.
L’origine exacte de Caubin est difficile à déterminer. Probablement construite sur l’ordre de Gaston IV de Béarn par les Chevaliers de St Jean de Jérusalem, au retour de la 1e Croisade, « L’Espital de Calvi » voit le jour vers 1160.
Cette Commanderie, richement dotée par les Chevaliers de Malte, va connaître une grande période de prospérité. Pendant tout le Moyen Age, Caubin constitue une étape importante sur le chemin qui mène les pèlerins du Puy-en-Velay à Saint-Jacques de Compostelle.
Vers le milieu du XVIe siècle, Caubin devient le seul bastion officiel de l’ordre de Malte en Béarn.
Le 15 Août 1569, durant les guerres de religion, l’hôpital est dévasté et détruit en grande partie par les Huguenots, avec à leur tête Montgomery.
L’Ordre de Malte rentre en possession de Caubin vers la fin du XVIe siècle, mais la Commanderie ne se relèvera véritablement jamais de cette épreuve. Elle continuera à perdre de sa puissance jusqu’à la révolution française qui marquera la fin de la grande histoire de Caubin dont il ne reste aujourd’hui que la chapelle, classée Monument Historique.
Le trésor de Caubin réside dans l’enfeu et son gisant. Ce monument, unique en Béarn, a été construit en 1324 pour servir de tombeau au Baron Guilhem Arnaud d’Andoins, seigneur du pays. Au-dessus figurent les armes des barons d’Andoins, qui devinrent les armoiries d’Arthez de Béarn.
La cloche porte le millésime 1638 et l’inscription « Sancte Johannes-Baptista », en hommage au patron du Grand Ordre de Chevalerie.
En 1966 a été créée une association qui a entrepris de sauver le monument. Depuis sa restauration, terminée en 1974, Les Amis de Caubin se sont consacrés à la redécouverte de l’histoire du pays et à l’animation de la petite chapelle qui est devenue un lieu privilégié de manifestations culturelles.
La chapelle de Caubin, rendue au culte, accueille encore aujourd’hui un grand nombre de pèlerins en route vers Compostelle.
(à suivre)