L’occupation du site d’Arthez et de sa région est fort ancienne, comme en témoigne la présence de nombreux sites de l’époque proto historique, réaménagés en « castéras » à l’époque gallo-romaine et couronnés de mottes féodales dès le début du Moyen-âge. De par sa situation, Arthez fut inclus dans le système défensif mis en place par Gaston Fébus et chargé de défendre le Béarn au nord, face aux régions voisines du Tursan, de la Chalosse et de l’Armagnac.
Les plus anciens seigneurs du fief d’Arthez furent les Barons d’Andoins : Corisande, dernière du nom, vendit aux habitants d’Arthez tous ses biens et ses droits seigneuriaux. A la suite de son mariage, l’Honneur d’Arthez revint à la famille des Gramont mais, peu à peu, le fief s’effrita et les relations seigneuriales disparurent avec la révolution.
A cette époque, le village d’Arthez, juché sur une crête défensive, constituait une véritable citadelle. La rue centrale, la Carrère, était fermée aux deux extrémités par des ponts tendus de chaînes, la porte de Donis et la Porte des Augustins. Au centre du bourg se trouvait le château avec ses deux tours carrées, dont une seule subsiste et sert de clocher à l’église actuelle. La chapelle et le couvent des Augustins étaient situés dans la partie ouest : l’emplacement est occupé aujourd’hui par la Maison de Retraite Le Temple.
Les cagots, à l’égard desquels s’exerçait une violente discrimination, étaient relégués au quartier Bourdalat, où se trouve encore la fontaine qui leur était réservée : « La Houn deus cagots ».
> L’histoire d’Arthez est inséparable de celle de Caubin
Cette Commanderie de l’Ordre de Malte (Xlle s.), la plus importante du Béarn, connut son essor durant tout le Moyen-âge. Elle accueillait les pèlerins en route vers St-Jacques de Compostelle. Il ne subsiste aujourd’hui que la chapelle, classée Monument Historique, et qui, depuis sa restauration, a servi de pôle d’animation musicale et culturelle. La Chapelle de Caubin a la particularité de posséder, dans la nef, une niche gothique abritant un magnifique gisant du XIV°siècle en armure de pierre, en grès dur du pays, au-dessus du tombeau du baron Guilhem Arnaud d’Andoins, mort en 1301. Cette niche est surmontée d’un arc, au centre duquel se détache l’écusson des barons d’Andoins, devenu celui de la commune (explication du blason dans un prochain article).
En 1385, Arthez était déjà un bourg important, puisqu’on y dénombrait 255 feux (soit environ 1 275 habitants) : c’était la 5e cité du Béarn. En 1881, on comptait encore 1409 habitants, puis un déclin s’amorça avec 881 habitants en 1954. C’est alors que l’avènement du bassin industriel de Lacq permit un nouveau développement qui se poursuit toujours. La cité s’est petit à petit transformée avec la création de nombreux équipements scolaires, sociaux, sportifs et résidentiels. Aujourd’hui, Arthez est au cœur de la Communauté de Communes Lacq-Orthez.
On en apprend toujours
Merci pour cet article
Merci beaucoup pour cet article fort intéressant.
Très intéressant, et je viens de chercher ce qu’étaient ‘’les cagots’’
Superbe article très intéressant. Merci !
Merci pour ce moment historique.fort intéressant
Très intéressant,merci.
Super Laurent
On ne connait jamais notre histoire locale.
Bravo