« La politique doit partir du quotidien des gens » affirment les journalistes Gérald Andrieu et Jean-Laurent Cassely

Gérald Andrieu (à gauche) et Jean-Laurent Cassely ont aidé le public à réfléchir sur ce qui oppose ville et ruralité.

La conférence qui s’est déroulée samedi 22 mars au Pingouin Alternatif a permis au public béarnais de débattre avec les journalistes Gérald Andrieu et Jean-Laurent Cassely de l’opposition entre les villes et la ruralité.

Mais d’abord, se sont demandé les intervenants, « a-t-on raison d’opposer les villes aux campagnes ? La réalité est peut-être en réalité plus complexe que cela ».

Pour Gérald Andrieu, qui s’est lancé dans une marche de 2 000 km à la rencontre du « Peuple de la frontière », la vraie rupture serait entre l’élite et le peuple : « les journalistes et les élus doivent sortir de Paris, aller à la rencontre des électeurs et se préoccuper de leur quotidien comme la raréfaction des services publics, la disparition des commerces de proximité, les difficultés de transport ». Jean-Laurent Cassely plaide pour « le commerce physique de centre-bourg, facteur de lien social » par opposition aux « boulangeries et drive des ronds-points ».

> Description caricaturale

Les conférenciers estiment que la ruralité est souvent décrite de manière caricaturale : les territoires ont chacun leur spécificité, leur diversité et le problème viendrait plutôt du fait que « les ruraux adoptent de plus en plus un mode de vie urbain et l’esprit village se perd ».

Le débat avec le public a permis de mettre en lumière quelques points forts : « Il faut des endroits où l’on se rencontre, où l’on discute, même si on n’est pas d’accord ».

Habitant de la ville ou de la campagne, « chacun fantasme l’autre et le pays se comprend mal ».

Ont été abordés aussi les thèmes du sentiment de déclassement, le vote d’extrême-droite, les nouvelles aspirations des jeunes, le monde actuel illisible, l’espace européen…

Mais les journalistes ont voulu conclure sur une note positive : « La France n’est pas en guerre civile, la diversité est plus souvent acceptée qu’on ne le dit et, malgré le discours décliniste ambiant, il y a beaucoup de choses qui fonctionnent ».

  • Prochaine conférence au Pingouin Alternatif, vendredi 18 avril, avec le documentariste Vincent Jarousseau autour de son livre « Dans les âmes et les urnes ».
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