Jean-Yves Camus a proposé, avec rigueur et précision, une meilleure connaissance de l’extrême-droite.
Le politologue Jean-Yves Camus, directeur de l’Observatoire des radicalités politiques de la Fondation Jean-Jaurès, est venu partager, mercredi 17 janvier, avec une cinquantaine d’auditeurs du Pingouin Alternatif, sa connaissance éclairée de l’extrême-droite.
Interrogé par Claude Gabriel Ruche, président du comité Laïcité République Pyrénées, il a proposé, avec la précision et la rigueur du politologue, des éléments permettant de mieux appréhender ce qu’il préfère appeler « la droite radicale ».
À partir d’un historique, il a essayé de définir cet « objet en mutation », dont l’appellation est apparue en 1820, lors de la Restauration. Elle a disparu ensuite avant de réapparaître après la 2de guerre mondiale et notamment durant la guerre d’Algérie. « Mais, a-t-il précisé, il n’y a pas de définition officielle cohérente de l’extrême-droite ».
Claude Gabriel Ruche a orienté alors la discussion autour de quelques axes principaux. Pour le conférencier, le populisme est « une doctrine politique qui divise le corps social en deux camps : les élites corrompues et le peuple qui aurait la conscience innée de ce qui est bon pour lui ».
Évoquant l’exemple de Viktor Orbán, en Hongrie, il a souligné : « Le nationalisme, valorisant les droits supérieurs d’une nation sur les autres, est différent de la fierté patriotique, qui ne me gêne pas ».
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