Dans le magazine L’obs, Éric Aeschimann évoque le dernier livre de la philosophe américaine Judith Butler « Rassemblement ». Celle-ci se pose une question fondamentale : « Comment conduire sa vie de façon acceptable quand le monde paraît de plus en plus inacceptable ? »
Dans sa vision du « monde tel qu’il devrait être », elle propose la réponse suivante, réponse d’ouverture aux autres : « Si je dois mener une vie bonne, ce sera une vie vécue avec d’autres, une vie qui ne peut pas être une vie sans les autres ; je ne perdrai pas ce que je suis : celui que je suis sera transformé par mes connexions avec les autres, car ma dépendance à l’égard d’autrui et le fait que d’autres dépendent de moi sont nécessaires pour vivre et pour vivre bien ».