Comment se prépare la reprise scolaire

Toutes les écoles du secteur Arthez-Artix vont rouvrir

La plupart des maires sont unanimes : « Nous allons obéir aux consignes gouvernementales et ouvrir les écoles le 11 mai. »

Jean-Simon Leblanc, pour les 5 classes et 130 enfants de Labastide-Monréjeau et Labastide-Cézéracq attend, comme tout le monde, les dernières informations officielles concernant le protocole sanitaire, mais exprime une volonté ferme : « Nous poursuivons les consultations avec les enseignants et les parents que nous sommes décidés à accompagner. Il est de notre devoir de faire des efforts pour avancer collectivement et nous allons nous adapter en assurant la meilleure sécurité sanitaire possible. »

Hervé Lafitte, à Cescau, prépare lui aussi cette rentrée exceptionnelle avec détermination et optimisme pour le RPI Cescau – Viellenave d’Arthez – Casteide Cami : « Nous discutons avec parents et enseignants pour adapter nos procédures d’accueil aux directives. Pour faciliter l’organisation, nous regrouperons peut-être les enfants sur le site de Cescau, en fonction des effectifs. »

Gérard Ducos, à Serres Sainte Marie, reconnaît que c’est très compliqué et attend impatiemment, avec enseignants et parents, les consignes précises de la préfecture, de l’inspection académique et de l’association des maires : « Cependant, ce qui compte, c’est que les enfants retournent à l’école, affirme-t-il. Nous allons nous adapter en respectant les règles de protection afin d’assurer des cours pour tous, malgré des problèmes de masques et de cantine. »

Christian Léchit, à Urdès, affiche également une sérénité rassurante et est décidé, avec le maire de Lacq-Audéjos Didier Rey, à ouvrir les écoles des deux communes : « Nous avons désinfecté les bâtiments et avons étudié le nettoyage avec le personnel. Nous allons consulter, sitôt les directives connues, parents et enseignants mais il nous paraît essentiel de pouvoir accueillir les 96 élèves dans de bonnes conditions. »

Le SIVOM d’Arthez de Béarn gère les écoles d’Arthez, Hagétaubin, Casteide-Candau, Argagnon et le RPI Castillon-Doazon-Boumourt, soit 16 classes et un peu plus de 300 élèves. « C’est compliqué, avoue le président Philippe Garcia, notamment en termes de masques, de nettoyage, de transport scolaire. Nous nous réunissons régulièrement afin de nous préparer, nous adapter et faire le maximum pour respecter les exigences de sécurité »

À Artix, le son de cloche du maire Jean-Marie Bergeret-Tercq est un peu différent. Il n’est pas contre l’ouverture mais ne cache pas son inquiétude et ses interrogations : « Je ne veux pas prendre la responsabilité du risque d’une 2e vague d’épidémie. À 4 jours ouvrés de l’échéance, nous ne savons rien des protocoles sanitaires à appliquer, ni des moyens qui nous permettront de les appliquer (masques ? personnel ?…). Je voudrais savoir ce qu’on attend exactement de nous et si les solutions que nous avons étudiées de notre côté peuvent s’adapter, avant de prendre la décision définitive. »

Des informations plus précises seront données dès que les directives préfectorales seront connues.

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2 réponses à Comment se prépare la reprise scolaire

  1. D.d.R. dit :

    Une chose est évidente : cette reprise ne se fait pas dans l’intérêt des élèves.

    Le premier argument du ministre pour la réouverture des écoles est la lutte contre le décrochage… mais :
    • le retour à l’école n’est pas obligatoire (donc ne luttera pas contre le décrochage) ;
    • les élèves les plus concernés par le décrochage d’après le ministre, à savoir les élèves de lycée pro, ne sont pas concernés par la réouverture le 11 mai.

    Le deuxième argument avancé est celui des repas de midi, les cantines étant le seul endroit où certains enfants peuvent manger correctement à midi… mais le ministre annonce en même temps la possibilité que les élèves doivent amener leur propre repas, et laisse aux municipalité la responsabilité de rouvrir ou non les cantines.

    Ces deux arguments étant fallacieux, qu’en est-il de l’intérêt des élèves ?

    La logique voudrait que les élèves de lycée, plus matures et à même de respecter les gestes barrière, reprennent en premier. L’intérêt des élèves voudrait que les élèves de première et de terminale puisse reprendre les cours rapidement, entre autre pour préparer l’oral du Bac de Français (toujours officiellement maintenu), et pour boucler les programmes avant d’entrer dans les filières post-Bac. Au lieu de ça, les écoles maternelles et primaires ouvrent en premier, et les lycées restent fermés au moins jusqu’à début juin.

    Au collège, les élèves de 6ème et de 5ème reprendront en premier, alors que ce sont les élèves de 3ème (et dans une moindre mesure de 4ème) qui sont là encore plus matures et à même de respecter les gestes barrières d’une part, et qui ont d’autre part le plus besoin de finir les programmes pour préparer sereinement leur entrée au lycée…

    En outre, le ministre se garde bien de parler d’une réelle reprise des cours, expliquant que les élèves pourraient, au lieu des cours habituels, être mis en étude ou en activités périscolaires, selon les possibilités locales. La priorité est donc clairement d’accueillir les élèves les plus jeunes, pas de subvenir à leurs besoins éducatifs.

    On peut enfin se demander si les conditions sanitaires permettent une réouverture sereine des écoles.

    Les restaurants, cinémas et théâtres, aux publics majoritairement adulte et dans lesquels il serait beaucoup plus facile de faire respecter des distances de sécurité et des gestes barrière, restent fermés pour éviter la propagation du virus, alors que les établissements scolaires, dans lesquels les enfants, le plus souvent asymptomatiques même quand ils sont contagieux, ne manqueront pas de se contaminer les uns les autres, et de contaminer ensuite leur famille.

    Il est difficile de ne pas penser que le gouvernement, au lieu de se soucier de l’intérêt des élèves ou de la santé des citoyens, se contente de se servir de l’école comme d’une garderie pour les enfants de moins de 13 ans (les plus grands sauront se garder tout seul), afin que leurs parents puissent retourner travailler au plus vite, et ce au mépris des recommandations du conseil scientifique…

    Je n’aimerais pas être à la place des maires, qui ont l’autorité pour maintenir fermées les écoles mais doivent pour cela s’opposer au discours gouvernemental. S’ils ne rouvrent pas les écoles, ils seront accusés de tous les maux, mais s’ils les rouvrent, ils se rendent potentiellement responsables d’une deuxième vague de contamination. La décision ne doit pas être facile à prendre.

  2. BABY dit :

    Tout à fait d’accord avec le commentaire de DdR. Les arguments pour justifier la réouverture sont en effet fallacieux. D’autant plus que le Directeur Académique de notre département supprime pour la rentrée prochaine 8 postes RASED censés aider les élèves les plus en difficulté et 10 postes de dispositif plus de maîtres que de classe qui permettait de dédoubler les classes dans certaines écoles. Il supprime ainsi des postes invisibles tout en affirmant dans les médias avoir obtenu 18 postes supplémentaires pour lutter contre les effets de la crise du Corona virus. l’Inspection Académique maquille la réalité.

    A ce jour les Maires affirment ne pas avoir reçu les protocoles sanitaires…

    Pour ceux que ça intéresse ils sont là :

    https://www.fcpe.asso.fr/sites/default/files/coronavirus/PROTOCOLE-SANITAIRE-POUR-LA-REOUVERTURE-DES-ECOLES-MATERNELLES-ET-ELEMENTAIRES.pdf.pdf

    https://www.fcpe.asso.fr/sites/default/files/coronavirus/PROTOCOLE%20SANITAIRE%20POUR%20LA%20REOUVERTURE%20ETABLISSEMENTS%20SECONDAIRES.pdf

    JF BABY
    Président Fcpe64

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