Pierre Molères fêtera ses 90 ans en novembre prochain. Il a été évêque du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron, du 13 juin 1986 au 15 octobre 2008, avant d’être nommé évêque émérite. Aujourd’hui, il a décidé d’écrire ses « Mémoires d’Évêque en Pays Basque et Béarn ».
Ce récit « par temps de crises et de violences » se veut le témoin d’une longue période (22 ans) où se succédèrent de nombreux événements : réveil du nationalisme basque, revendications pour la reconnaissance des langues et cultures régionales, épuisement du gaz de Lacq et remous sociaux qui s’ensuivirent… sans oublier le lancement de deux synodes.
Le livre est divisé en 4 grandes parties : la première, la plus importante, est consacrée au Pays Basque. À propos du nationalisme basque, il écrit ainsi : « Chaque fois que j’apprenais la découverte d’une cache d’armes, la nouvelle d’un meurtre, d’un attentat, j’éprouvais cela comme une blessure et comme un deuil en me disant : il y aurait tellement mieux à faire ! » Il a même reçu par courrier, « une menace anonyme de mort ».
> Le Béarn et Lacq
La 2e partie évoque le Béarn. À propos du site industriel de Lacq, Pierre Molères évoque ces moments où « l’atmosphère sulfureuse irrespirable et le nombre croissant de cancers … l’emportèrent sur les avantages donnés par le plein-emploi » et où « une vaillante équipe de prêtres ouvriers, de militants d’action catholique ouvrière, de paroissiens ouverts à l’action sociale soutint les syndicats et la population sans désemparer ».
Dans ces deux parties, Pierre Molères se souvient également de nombreuses personnalités qui ont marqué son diocèse, de Saint Michel Garicoitz au Cardinal Roger Etchegaray, de Gaston Fébus à Robert Sarrabère d’Argagnon (Évêque d’Aire et de Dax) ou au Cardinal Pierre Eyt de Laruns (Archevêque de Bordeaux).
L’ouvrage se termine par deux chapitres consacrés à son action dans la vie diocésaine et hors diocèse.