Pour Nora Bussigny, les wokistes sont « la nouvelle police de la pensée »

Nora Bussigny a retracé sa terrible expérience immersive dans les milieux wokistes.

Journaliste d’investigation et chroniqueuse au Point, Nora Bussigny était l’invitée du Pingouin Alternatif, vendredi 17 novembre, pour raconter son année en immersion chez les « wokistes », une expérience marquante qu’elle a retracée dans son ouvrage « Les Nouveaux Inquisiteurs », paru le 13 septembre dernier chez Albin Michel.

Devant une cinquantaine d’auditeurs sidérés, au cours d’une discussion détendue avec l’intervieweur Jeffery Durcudoy puis avec le public, la journaliste a dévoilé « l’enfer du décor ; ce que les milieux militants cachent derrière ce qu’ils pensent être un progressisme jusqu’au-boutiste et autoproclamé, mais qui n’est finalement qu’une dynamique de rejet à l’encontre de ceux qui ne marchent pas comme eux ; un fascisme ordinaire défendu par de nouveaux inquisiteurs ».

Pendant un an, sous une fausse identité, elle s’est donc immergée au cœur des différents mouvements que l’on désigne sous le terme de « wokisme », s’impliquant fortement aux côtés de ces militants qui se veulent éveilleurs de conscience face aux discriminations et inégalités sociales.

Groupes de parole, actions coup de poing, formations, manifestations… elle a pénétré cet espace secret, au plus près du réel, vivant l’expérience d’un engagement total.

> Hiérarchie dans la victimisation 

« Dans leur recherche absolue de pureté, guidés par l’idée à l’origine louable de l’intersectionnalité, outil sociologique à la conjoncture de diverses discriminations, les wokistes n’ont de cesse de classer, trier, hiérarchiser dans la victimisation, créer des communautarismes. »

Âgés de 18 à 35 ans, souvent étudiants en sociologie, ce sont des jeunes adultes « qui ont du temps, ne supportent pas les privilèges, n’arrêtent pas d’exclure… et finiront par se détruire entre eux ».

Durant son immersion, Nora Bussigny a découvert leur sectarisme, leur haine anti-flics, leur culture de la déconstruction (cancel culture) et leur virulence à son égard sur les réseaux sociaux lorsqu’elle a sorti son livre : « J’ai subi un terrible cyber-harcèlement (paradoxal pour des militants wokistes), avec insultes et menaces de mort, mais je ne regrette rien », avoue Nora Bussigny qui conclut en reprenant à son compte cette réplique culte : « Je ne m’attendais à rien, mais je suis quand même déçue ».

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