Conférence avec Barbara Stiegler et Christophe Pébarthe : la démocratie en question…

Le Pingouin Alternatif propose une conférence, samedi 10 février à 16 h.

Elle sera animée par deux enseignants de l’université Bordeaux-Montaigne : Barbara Stiegler, professeure de philosophie, et Christophe Pébarthe, maître de conférences en Histoire Grecque.

À partir de leur ouvrage « Démocratie ! Manifeste », ils poseront la question : démocratie participative ou démocratie populaire ?

Entrée 10 €. Réservation au 06 82 49 47 05.

La philosophe Barbara Stiegler et l’historien Christophe Pébarthe cherchent ensemble à élaborer une histoire et une philosophie démocratiques de la démocratie. Pour ce faire, ils reviennent à la racine de ce régime et en rappelle la singularité, pour ensuite dégager les problèmes contemporains de la démocratie.

Depuis 2500 ans et sa création à Athènes, la démocratie a longtemps été ressentie comme un scandale. Le peuple pouvait-il donc se gouverner ? Sans faire confiance aux jugements de certains de ses membres, mieux éduqués, disposant du temps nécessaire pour réfléchir aux problèmes de la société ? À peine était-elle créée que ces critiques, et bien d’autres, lui étaient opposées. Au mieux, elle était envisagée comme un idéal que les réalités sociales rendaient impossibles. Le peuple étant majoritairement composé de pauvres, ces derniers gouvernaient de fait la cité selon leur intérêt, et non celui de tous. En s’instituant deuxième philosophe après Socrate, l’Athénien Platon mit en forme cette opposition qui gouverne encore aujourd’hui le plus souvent la philosophie.

Si la peur de voir des ignorants exercer le pouvoir a perduré, force est de constater que la perspective d’un gouvernement du peuple a été abandonnée ou, au mieux, confondue avec une dérive qualifiée de « populiste ». Au nom de la complexité des enjeux, une minorité d’experts autoproclamés, légitimés par des élections, dirige ce qu’ils nomment des démocraties représentatives. À chaque contestation sociale toutefois, ils n’hésitent à se draper dans l’intérêt général pour défendre des mesures majoritairement rejetées. Ils dessinent ainsi un gouvernement contre le peuple au nom de son intérêt supérieur. C’est donc bien, encore et toujours, l’égale capacité à produire un jugement sur la société qui est contestée.

Au nom de leur engagement et de leur discipline respective, Barbara Stiegler et Christophe Pébarthe discutent de ce qui demeure le problème des élites dirigeantes, le cœur vivant de la démocratie : le peuple.

Éditions Le Bord de l’Eau

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