Les joueuses de l’USOMB percent dans le monde de l’ovalie béarnais

Les jeunes joueuses vivent le rugby dans une belle ambiance.

Depuis trois ans, l’Union sportive Orthez Mourenx-Lacq-Arthez/Lagor (USOMB) fait rayonner le rugby féminin à Orthez. L’équipe cadette évolue désormais en championnat régional niveau 1.

Dans la cité Fébus, l’amour de l’ovalie s’écrit aussi au féminin. Les crampons soulèvent la terre, les passes s’enchaînent, les plaquages s’imposent. Les joueuses de l’Union sportive Orthez Mourenx-Lacq-Arthez/Lagor (USOMB) répètent une partition qu’elles connaissent sur le bout des doigts. Depuis maintenant trois ans, l’USOMB fait une petite percée dans le monde encore très masculin du rugby béarnais.

Au commencement, c’est une petite troupe d’adolescentes désireuses de fouler un terrain de rugby. Pendant un an, elles s’entraînent chaque semaine, répètent des phases de jeu, gagnent en puissance, créent un lien de confiance. Leur entrée dans le championnat ne se fait pas sans heurts. « Au début, on a pris quelques roustes, mais elles n’ont jamais abandonné. On affronte des équipes qui ont plusieurs années d’existence. Elles sont vraiment vaillantes », insiste Vincent Gauthier, co-entraîneur de l’équipe avec le Mourenxois Michel Heyrst.

« Sur le terrain, elles deviennent de vraies guerrières »

Désormais, les cadettes du club évoluent en championnat régional niveau 1 et n’hésitent pas à se lancer dans la bataille. « Sur le terrain, elles deviennent de vraies guerrières, elles ne lâchent rien », raconte Béatrice Méliande, secrétaire générale du club. Chaque année, elles sont plus nombreuses à pousser les portes de l’USOMB. Pour la saison 2023-2024, l’équipe cadette compte 25 joueuses, un nombre qui descend à 18 chez les minimes.

« Avec les filles, il y a une approche différente. Elles sont vraiment motivées, elles en veulent. On a un groupe solide, mais on est parfaitement disposé à accueillir de nouvelles recrues, même en cette fin de saison », pointe Michel Heyrst. Au vu de la dynamique, l’USOMB est également en quête d’un nouvel encadrant afin de renforcer le staff.

> L’envie d’en découdre

Les jeunes joueuses ne se voilent pas la face. Sur le terrain, c’est d’abord le contact qu’elles cherchent. « Le plus souvent, on tombe sur des équipes qui ont déjà cinq ans d’existence. Elles nous prennent pour des bébés, mais maintenant, ils nous arrivent de gagner », lance Fanny Bordenave, 16 ans, entourée de ses équipières qui acquiescent à ses propos.

Avant de prendre en main le ballon ovale, nombre d’entre elles ont d’abord fait leurs armes sur les terrains de handball ou sur les pistes d’athlétisme. Pour la plupart d’entre elles, l’amour du rugby, c’est d’abord cultivé en famille. Certaines ont, dans leur enfance, joué en club avec des garçons, mais ces sportives ont trouvé à l’USOMB un espace qui leur est réservé. « J’ai fait beaucoup de sport et je n’arrivais pas en trouver un qui me plaise vraiment, avant de commencer le rugby. En minime, on joue mélangé aux garçons ; au début, c’est parfois un peu difficile, mais on trouve notre place », explique Emma Gonzalez, 15 ans. De son côté, Alexia Saphy décrit un « petit club », avec une ambiance « géniale », où « chacune à sa place ».

Le 11 mai prochain contre l’équipe landaise d’Aire-sur-l’Adour, les Orthéziennes défendront à domicile leurs couleurs, pour leur dernier match de la saison.

Bertrand Morain – Sud-Ouest – 25 Mars 2024

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