L’occupation du site d’Arthez et de sa région est fort ancienne, comme en témoigne la présence de nombreux sites de l’époque proto historique, réaménagés en « castéras » à l’époque gallo-romaine et couronnés de mottes féodales dès le début du Moyen-âge. De par sa situation, Arthez fut inclus dans le système défensif mis en place par Gaston Fébus et chargé de défendre le Béarn au nord, face aux régions voisines du Tursan, de la Chalosse et de l’Armagnac.
Les plus anciens seigneurs du fief d’Arthez furent les Barons d’Andoins : Corisande, dernière du nom, vendit aux habitants d’Arthez tous ses biens et ses droits seigneuriaux. A la suite de son mariage, l’Honneur d’Arthez revint à la famille des Gramont mais, peu à peu, le fief s’effrita et les relations seigneuriales disparurent avec la révolution.
A cette époque, le village d’Arthez, juché sur une crête défensive, constituait une véritable citadelle. La rue centrale, la Carrère, était fermée aux deux extrémités par des ponts tendus de chaînes, la porte de Donis et la Porte des Augustins. Au centre du bourg se trouvait le château avec ses deux tours carrées, dont une seule subsiste et sert de clocher à l’église actuelle. La chapelle et le couvent des Augustins étaient situés dans la partie ouest : l’emplacement est occupé aujourd’hui par la Maison de Retraite Le Temple.
Les cagots, à l’égard desquels s’exerçait une violente discrimination, étaient relégués au quartier Bourdalat, où se trouve encore la fontaine qui leur était réservée : « La Houn deus cagots ».
> L’histoire d’Arthez est inséparable de celle de Caubin