François Bégaudeau en lutte contre le capital

François Bégaudeau a développé, avec rigueur et approfondissement, sa pensée anti-capitaliste.

Mathieu Turon avait invité dans son bar du Pingouin Alternatif, jeudi 12 septembre, François Bégaudeau pour une conférence à succès, qui a attiré une centaine de personnes venues d’un peu tout le Béarn.

Le propos du conférencier était essentiellement d’expliciter le contenu de son pamphlet « Histoire de ta bêtise » : François Bégaudeau en a profité pour développer sa pensée anti-bourgeoise et anti-capitaliste. Il a évoqué d’abord la figure invariante du Bourgeois, depuis la Révolution Française, et la manière dont cette classe sociale dominante confisque depuis 200 ans le pouvoir et les privilèges, même parfois sous les apparences d’un discours social et démocratique : il a, à ce sujet, épinglé la gauche socialiste, coupable à ses yeux d’avancer masquer, mais de protéger au final le système financier et libéral et son « comportement de boutiquier ».

« La bourgeoisie n’a de cesse dans son discours, estime-t-il, de justifier cet état de fait. »
Quant au président Macron, Bégaudeau considère qu’il est « l’incarnation parfaite de cette classe sociale qui se prétend supérieure et entend le rester », notamment par le système électoral actuel qu’il faut rejeter puisque « depuis deux cents ans, on élit toujours les mêmes et rien ne changera par le vote. »

> Tirage au sort

François Bégaudeau prône donc l’abstention massive pour qu’on passe à autre chose : le tirage au sort par exemple, « qui permettrait à toutes les catégories de citoyens d’être de vrais décideurs ».

Le débat avec le public lui a donné l’occasion de préciser ses positions, d’aborder d’autres thèmes (médias, littérature, gilets jaunes, pôles de pensée politique…) et même d’assumer ses contradictions. Tout ce qu’il souhaite, c’est exprimer sa pensée en toute liberté, sans filtre, afin d’aider les gens à voir autrement. Et comme solution, il propose d’imposer un rapport de force au système (grèves, mouvements sociaux), concluant par l’exhortation : « Soyons forts ».

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