
À droite, au départ de la Carrère, l’ancien bistrot Chez Daugenne.
Alors que les bars et restaurants sont aujourd’hui fermés, pour cause de pandémie, il peut être intéressant de s’intéresser à l’histoire de ces établissements populaires qui n’ont cessé d’animer la vie du village depuis de nombreuses décennies. Au siècle dernier, on en dénombrait pas moins d’une vingtaine !
Raymond Lamugue, ancien secrétaire de mairie, avait réalisé pour l’agenda communal 2010, l’inventaire exhaustif des « bistrot d’antan », repris ci-dessous :
« Le souvenir des florissants marchés aux bestiaux bi-mensuels (deux samedis par mois) qui se tenaient jadis dans notre commune est encore bien vivant dans le souvenir d’Arthéziens… dont le nombre s’amenuise, hélas, régulièrement. Mais, même parmi ceux-là, combien pourraient encore, de mémoire, dire le nombre d’établissements appelés « bistrots » où la foule qui s’agglomérait (venue au marché à pied, en carriole, à cheval ou à bicyclette) pouvait étancher une soif… toujours plus ou moins légitime.
Essayons donc de reconstituer le schéma de ces commerces dont le nombre approchait… la vingtaine !
Les gens venant par la route de Lacq étaient les plus défavorisés car aucune halte désaltérante ne se présentait avant l’arrivée au bourg (si ce n’est la fontaine de Cantinat…!).
Ceux venant du Nord, quartiers ou autres communes, pouvaient faire une halte « Au Chinn », tenu par plusieurs générations de la famille Gouardères à N’Haux, où il était également possible, de préférence au retour ou le dimanche, de profiter de la présence d’un quillier pour le jeu traditionnel très apprécié des quilles de neuf.
De l’Est, par les quartiers Caubin et Bergoué, deux haltes étaient possibles : à l’entrée de la route du Cagnès, « Au Tinnérou » qu’on appela aussi « Chez Marguerite », et peu avant le bourg, « Chez Anchubidart » (28 rue Bergoué), ces deux troquets ayant surtout une clientèle d’habitués.
A l’opposé, venant de l’Ouest par le quartier Bourdalat, on trouvait un troquet à la maison alors appelée « Pouline » (plus tard Cuyeu, ex Motoculture Arthézienne)) qui ferma avant la dernière guerre pour laisser place « Au rendez-vous des chasseurs », à quelques mètres de là, chez Léon et Marie Hourneau (carrefour route de Gouze – chemin du Bosc). Une centaine de mètres encore et la maison « Isaac » (aujourd’hui démolie), tenue par une dénommée Marianne, permettait un nouvel arrêt. Puis on arrivait « Au Binagrou », fief de la famille Doulleys (à côté du local technique communal), déjà un niveau supérieur avec quillier et salle de bal : ah, les carnavals de cette époque !
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